Audebeau Flore et David Chiesa
Spectacle
NOIR
Ensemble UN
Noir est un texte issu du livre de Christophe Tarkos « Le Signe = ». Flore Audebeau et David Chiesa inventent un dispositif avec deux vidéoprojecteurs, deux stroboscopes, une machine à fumée, six haut-parleurs et une lumière à très faible intensité. Durant une quarantaine de minutes, le spectateur voyage dans la matière noire dense, dans une nappe électroacoustique ou se mêlent une contrebasse jouée en direct combinée à des actions. Le dispositif vidéo est librement inspiré du « extended cinema » d’Anthony McCall et notamment d’une oeuvre notoire de son répertoire « A line describing a cone ».
Une proposition en coréalisation avec Einstien on the beach
EN SAVOIR ++ :
Actif sur la scène improvisée internationale depuis 1997. En tant qu’improvisateur, il a joué avec un grand nombre de musicien(ne)s et nourrit depuis très longtemps son travail, d’une relation intime avec d’autres pratiques telles que la danse, la poésie, le cinéma expérimental ou la lumière, les arts plastiques ou encore le théâtre. Après avoir participé de 1997 à 2001 à l’aventure collective de la Flibuste à Toulouse. En 2002, il fonde avec Michel Doneda l’Ensemble NODAL qui regroupait 15 musiciens improvisateurs. De 2006 à 2009, il créé le groupe « Traversées » qui regroupait encore des musiciens, des danseurs, comédiens, cinéastes, faiseurs de lumière. Parallèlement il organise le Festival « Actes Temporaires » de 2000 à 2007 en Dordogne et monte plus d’une centaine de concerts.Il est invité régulièrement à se produire dans plusieurs festivals et lieux dans le monde. Il est présent sur une vingtaine de disques et plusieurs labels dans des formations très différentes. Il a aussi été plusieurs fois l’invité de radios comme France Culture ou France Musique. Il fonde en 2012 Le UN et en 2019 l’Uppercut Festival à Bordeaux
Le UN est un orchestre composé de 24 musiciens, né en décembre 2012 sous l’impulsion du compositeur, improvisateur et contrebassiste David Chiesa. Le projet de cet orchestre est de se consacrer aux formes musicales et sonores novatrices. Préférant l’étiquette de musique d’aujourd’hui à celle de musique contemporaine (celle-ci incluant la musique du XXème siècle alors que l’orchestre s’emploie à ne travailler uniquement que celle qui se crée maintenant), le UN engage une réflexion commune avec des compositeurs qui ont la possibilité d’explorer toutes sortes de matériaux avec des musiciens dont le travail individuel s’est porté sur une exploration de l’instrument et de ses ressources sonores potentielles. Si le UN peut se saisir de ces formes compositionnelles, expérimentales, c’est que les musiciens qui le composent viennent d’horizons musicaux très différents et que leur ouverture à la musique les a fait se rencontrer. Ils empruntent des itinéraires artistiques exigeants et très variés, engageant une virtuosité qui leur est propre et dont le propos est ancré dans la création actuelle. Loin des chapelles esthétiques et dans une non hiérarchisation des savoirs, l’Ensemble UN invente une musique, un son qui lui est propre. Sa particularité repose sur la capacité qu’ont ses membres à appréhender ces nouvelles écritures avec un bagage musical personnel. Cette richesse des timbres est peu ou pas entendue dans le répertoire classique contemporain. Le projet du UN ne se cantonne pas d’aborder uniquement l’univers musical. Fort des collaborations de quelques uns de ces membres avec des idiomes croisés tels que la danse, l’image ou la lumière, l’orchestre entend mener des projets de création avec ces pratiques dans une relation intime de composition entre ces matériaux. Nous ne voulons pas composer pour / mais avec, dans une compréhension mutuelle des préoccupations intrinsèques à chacun de ces médias. Comme J. Cage et M. Cunningham ont pu le faire en leur temps, comme le font encore Michèle et Patrick Bokanowski ou encore Anthony Mc Call, nous voulons poursuivre ces recherches non pas dans la trace de ces artistes immenses, mais dans notre contemporanéité avec des artistes qui s’interrogent encore sur ce que sont ces relations entre le son, le geste, les photons. Ancrés dans notre présent, nous ne sommes pas l’avant-garde, nous sommes la garde. Nous ne sommes pas en avance sur notre temps, nous sommes dans le temps. Nous inventons des espaces d’échanges sur ces pratiques, nous questionnons notre rapport au collectif et notre individualité. Faire un grand orchestre, le travailler, ne pas hiérarchiser les savoir à l’intérieur de celui-ci, mais justement prendre en compte chaque individu pour ce qu’il peut apporter, ça ne s’apparente pas à de la mégalomanie mal placée. Multiplier les individus et confronter leurs pratiques entre elles, ce n’est pas faire du grandiose, c’est étendre nos capacités d’écoute et de compréhension. Le UN n’attend pas pour faire, il écoute, et il fait.
D’après un texte de Christophe Tarkos
Voix et action : Flore Audebeau / Contrebasse et électroaccoustique : David Chiesa