Né en 1967, Vincent Fortemps a vécu son enfance dans un village du Braban Wallon ; en 1994, après des études d’illustration à l’Institut des Beaux-Arts St-Luc de Bruxelles il participe à la création du collectif Frigoproduction et à sa transformation en Frémok, une maison d’édition indépendante de littérature graphique. En parallèle de ses publications et de l’exposition de ses œuvres en France et en Belgique notamment, il créé en 2003 « La Cinémécanique », une machine à dessins animés, à l’occasion d’une collaboration avec le chorégraphe François Verret (spectacles Chantiers Musil et Contrecoups). Ce dispositif, qui lui permet de réaliser et projeter ses dessins en direct, il le développe depuis aussi bien dans le champ de l’improvisation avec des musiciens (Hoye avec Alain Mahé et Jean-François Pauvros ; Lydia Lunch’s Putan Club avec Lydia Lunch, Mèches avec Mauro Paccagnella et Didier Casamitjana, au sein du collectif d’artistes performers Ultimo Round,) qu’au théâtre (La tête des Porcs contre l’enclos de Marine Mane).

En 2015 il participe à la création de l’œuvre lyrique Le Prisonnier de Luigi Dallapiccola, mise en scène Aurélien Bory, direction musicale de Tito Ceccherini (théâtre du Capitole Toulouse) et entame un programme d’intervention en milieu hospitalier dans le cadre du dispositif « culture et santé ».
Depuis 2005, Vincent Fortemps réside à Fillols dans les Pyrénées Orientales où il a achevé Par les sillons (publié chez FRMK)

Plutôt que la mine de plomb et le papier glacé, Vincent Fortemps manipule le gras du crayon lithographique sur rhodoïd. A la ligne claire, il préfère le flou. Le dessin est le résultat de strates graphiques qui lui donnent une profondeur spatiale et temporelle unique. Depuis 2012, à l’occasion de l’exposition Souvenirs de mèche au Théâtre Garonne (Toulouse), il a élargi sa pratique à la sculpture et à la technique de la grisaille expérimentée dans l’atelier de maître verrier Jean-Dominique Fleury.